Présentation de Met France: fournisseur de gaz et d’électricité
septembre 27, 2024OHM Energie: présentation de ce fournisseur d’électricité et de gaz
octobre 16, 20241- Qu'est-ce que la puissance souscrite d'un contrat électricité?
La puissance souscrite d'un contrat d'électricité correspond à la quantité maximale d'énergie électrique qu'un consommateur peut utiliser simultanément sans dépasser la limite fixée par son abonnement. Elle est mesurée en kilovoltampères (kVA) et figure dans chaque contrat d’électricité, qu’il s’agisse de particuliers, de professionnels ou d’entreprises.
Cette puissance est définie au moment de la souscription d’un contrat avec un fournisseur d'électricité, en fonction des besoins énergétiques de l’abonné. Elle détermine également une grande partie du coût de l’abonnement.
Fonctionnement de la puissance souscrite
Pour un particulier ou un professionnel consommant peu (compteur de type C5) la puissance souscrite limite la quantité d'électricité que l'installation peut consommer en même temps. Si un consommateur utilise simultanément trop d'appareils gourmands en électricité (chauffage, électroménager, éclairage, etc.), il risque de dépasser cette puissance et de provoquer une coupure de courant (disjonction). Le compteur, qu'il soit classique ou Linky (compteur intelligent), est configuré pour disjoncter lorsque la puissance utilisée dépasse celle qui est souscrite.
Le choix de la puissance souscrite dépend des appareils électriques utilisés et de la taille de l’installation. Pour les professionnels ayant des besoins plus importants (compteur C4 C3 C2) un dépassement de puissance souscrite n'engendre pas de coupure mais des frais de dépassement.
Importance de bien choisir la puissance souscrite
Pour un compteur C5 souscrire une puissance trop basse par rapport à ses besoins peut entraîner des coupures fréquentes, tandis qu'une puissance trop élevée entraîne des coûts inutiles. En effet, le montant de l’abonnement mensuel est en partie déterminé par la puissance souscrite : plus celle-ci est élevée, plus le coût fixe de l’abonnement est important, indépendamment de la consommation réelle d’électricité.
Il est donc essentiel de bien évaluer ses besoins avant de choisir la puissance souscrite. En cas de changement de consommation (ajout d’appareils, changement de mode de chauffage), il est possible d’ajuster cette puissance en contactant son fournisseur d’électricité.
Pour les compteurs C4 C3 et C2 la problématique sera similaire: une puissance trop élevée engendre un coût fixe qui pourrait être réduit et une puissance trop basse engendre des frais de dépassement de puissance souscrite.
La puissance souscrite joue un rôle crucial dans la gestion de l’électricité et les coûts d’un foyer ou d’une entreprise. Il est donc important de la choisir avec soin pour éviter les désagréments de coupures fréquentes tout en optimisant les coûts liés à l'abonnement.
2- Quelles sont les typologies de puissance souscrite pour les entreprises?
Les entreprises ont des besoins énergétiques variés en fonction de leur taille, de leur activité et de leurs équipements. Ainsi, la typologie de puissance souscrite pour les entreprises diffère sensiblement de celle des particuliers. La puissance souscrite pour les professionnels est généralement plus élevée, adaptée aux exigences spécifiques des installations industrielles, commerciales, ou de bureaux. Voici les principales typologies de puissance souscrite pour les entreprises :
Puissances souscrites pour les petites entreprises (monophasé et triphasé)
Les petites entreprises ou commerces, qui ont des besoins énergétiques modérés (éclairage, équipements bureautiques, réfrigération, etc.), peuvent souscrire des puissances similaires à celles des particuliers, mais souvent en triphasé pour une meilleure répartition de la charge électrique.
- 9 kVA (monophasé ou triphasé) : Convient aux petits commerces, bureaux et artisans avec une utilisation modérée d’équipements électriques. Le triphasé est souvent utilisé pour répartir les appareils gourmands en énergie (machines-outils légères, fours, etc.).
- 12 à 18 kVA (triphasé) : Pour des entreprises un peu plus grandes ou disposant de plusieurs appareils à forte consommation simultanée, telles que les boulangeries, les restaurants ou des petits ateliers. Le triphasé permet de mieux gérer les pics de consommation.
Puissances souscrites pour les moyennes entreprises (triphasé)
Les moyennes entreprises, dotées d’installations plus importantes, doivent généralement souscrire des puissances plus élevées pour éviter les coupures d’électricité en cas de pic de consommation.
- 18 à 36 kVA : Ce type de puissance est idéal pour des entreprises avec des besoins énergétiques conséquents, telles que les ateliers artisanaux, les garages, ou les petites industries avec plusieurs équipements électriques (compresseurs, machines-outils, systèmes de ventilation, etc.).
- 36 à 72 kVA : Cette plage de puissance concerne les entreprises de taille moyenne qui utilisent de nombreuses machines ou équipements lourds, comme les usines ou les industries alimentaires. Elles nécessitent une alimentation en électricité fiable et stable.
Puissances souscrites pour les grandes entreprises et industries (tarif jaune et tarif vert)
Pour les grandes entreprises et industries, qui consomment énormément d’énergie, la puissance souscrite dépasse souvent les 100 kVA. Ces entreprises sont généralement sur des contrats spécifiques de haute tension (tarif jaune ou tarif vert, en France).
- Au-delà de 100 kVA : Les grandes industries manufacturières, les centres de données, et autres installations nécessitant une grande quantité d'énergie souscrivent à des puissances supérieures à 100 kVA. Elles bénéficient de contrats haute tension adaptés à leurs besoins (tarif vert), souvent en liaison directe avec les réseaux de transport d’électricité.
La typologie de puissance souscrite pour les entreprises dépend de leur activité, de la taille de leurs locaux, et de la nature de leurs équipements. Le choix de la puissance est crucial pour garantir une alimentation stable, éviter les coupures, et optimiser les coûts énergétiques.
3- Quels sont les tarifs par puissance ?
Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) est un tarif appliqué en France pour rémunérer les gestionnaires des réseaux de distribution (Enedis) et de transport (RTE) d’électricité. Il est payé par tous les consommateurs d'électricité, qu'ils soient particuliers ou entreprises, et il varie en fonction de plusieurs facteurs, dont la puissance souscrite, le type de réseau (distribution ou transport), et la nature du contrat (HTA/BT).
Le TURPE est révisé périodiquement, et à partir de 2021, la version en vigueur est le TURPE 6. Ce tarif se décompose principalement en deux parties :
- Une part fixe liée à la puissance souscrite (kVA).
- Une part variable liée à la quantité d’électricité consommée (kWh).
TURPE pour les particuliers et les petites entreprises (BT ≤ 36 kVA)
Les clients domestiques ou les petites entreprises ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA relèvent du TURPE BT (basse tension). Voici une estimation des coûts liés à la puissance souscrite pour cette catégorie :
- Puissance souscrite de 3 kVA : La part fixe du TURPE est d’environ 20 à 30 € par an.
- Puissance souscrite de 6 kVA : La part fixe se situe autour de 40 à 50 € par an.
- Puissance souscrite de 9 kVA : Le TURPE fixe est proche de 70 à 80 € par an.
- Puissance souscrite de 12 kVA : On parle d’un coût fixe d’environ 90 à 100 € par an.
- Puissance souscrite de 18 kVA : Le coût annuel s’élève à environ 120 à 140 €.
- Puissance souscrite de 36 kVA : Ce type d’abonnement implique un coût fixe de 250 à 300 € par an.
Ces montants sont des moyennes indicatives et peuvent varier légèrement en fonction de la zone géographique et des conditions spécifiques d’accès au réseau.
TURPE pour les entreprises moyennes et grandes (BT > 36 kVA et HTA)
Les entreprises qui ont une puissance souscrite supérieure à 36 kVA relèvent du TURPE BT>36 kVA ou du TURPE HTA (haute tension A), ce qui entraîne des tarifs plus élevés, car elles utilisent des installations électriques plus complexes.
- Puissance souscrite de 36 à 72 kVA : Le TURPE fixe annuel est d’environ 300 à 600 €, selon la puissance.
- Puissance souscrite de 100 kVA : Le coût TURPE dépasse 1 000 € ou plus par an.
- Puissance souscrite supérieure à 250 kVA (HTA) : Les entreprises souscrivant à ce type de puissance paient une part fixe annuelle de plusieurs milliers d’euros, pouvant dépasser 5 000 €, en plus des coûts variables liés à la consommation.
La calculatrice de la CRE permet de simuler de manière précise le montant des coûts de rétribution des gestionnaires des réseaux de transport et de distribution. Afin d'avoir des données plus précises nous avons simulé ces coûts pour un profil C4 (ex tarif jaune) avec une consommation de 175 MWh réparties ainsi:
- HPH: 80 MWh
- HCH: 35 MWh
- HPE: 45 MWh
- HCE: 15 MWh
A consommation égale une puissance souscrite plus élevée entrainera une part fixe (composante de soutirage) plus chère. De plus cela impactera de manière non négligeable le montant de la contribution tarifaire d'acheminement.
Ci-dessous les calculs détaillées suivant différentes puissances souscrites. Choisir la bonne puissance souscrite avec un audit est intéressant car les économies peuvent être intéressantes. Nous avons ainsi récemment passé un C4 de 250 KvA à 94 KvA générant près de 3000€ d'économies annuelles !
Puissance |
42 KvA |
66 KvA |
90 KvA |
114 KvA |
138 KvA |
162 KvA |
186 KvA |
210 KvA |
228 KvA |
246 KvA |
Composante de gestion |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
200 |
Composante de soutirage |
7883 |
8235 |
8587 |
8939 |
9291 |
9644 |
9996 |
10348 |
10612 |
10876 |
Dont part Puissance |
616 |
968 |
1320 |
1672 |
2024 |
2377 |
2729 |
3081 |
3345 |
3609 |
Dont part Énergie |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
7267 |
Composante de comptage |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
256 |
CTA |
235 |
312 |
389 |
467 |
544 |
621 |
698 |
776 |
833 |
891 |
TOTAL (€) |
8574 |
9003 |
9432 |
9862 |
10291 |
10720 |
11150 |
11579 |
11901 |
12223 |
TURPE pour les grandes entreprises et industries (HTB et au-delà)
Les très grandes entreprises ou industries qui souscrivent à des puissances très élevées, souvent avec une connexion au réseau de haute ou très haute tension, sont soumises à des tarifs spécifiques appelés TURPE HTB (haute tension B), qui incluent des coûts fixes très élevés et des coûts variables proportionnels à la consommation électrique et à la tension.
Part variable du TURPE
En plus de la part fixe liée à la puissance souscrite, il existe une part variable qui dépend de la consommation d’électricité en kWh. Cette part est estimée à environ 1 à 2 c€/kWh pour les particuliers et petites entreprises. Pour les grandes entreprises, la part variable peut être différente, en fonction de la tension du réseau et des conditions d’utilisation (heures de pointe, effacement, etc.).
Le tarif du TURPE varie donc principalement en fonction de la puissance souscrite, avec des coûts plus élevés pour les entreprises ayant des besoins énergétiques importants. Le TURPE est un élément clé à prendre en compte dans la gestion des coûts d'électricité, notamment pour les entreprises qui souscrivent à des puissances élevées. Les montants évoqués ci-dessus sont indicatifs et peuvent évoluer avec les révisions tarifaires.
4- A quoi correspondent les frais de dépassement?
Les frais de dépassement de puissance souscrite en électricité correspondent à des pénalités financières facturées par les fournisseurs d’électricité lorsqu’un consommateur, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise, dépasse la puissance maximale définie dans son contrat. Ces dépassements peuvent se produire lorsque la demande d’électricité est plus élevée que ce que permet la puissance souscrite, provoquant une surcharge du réseau et des déséquilibres dans l’alimentation électrique.
Fonctionnement des frais de dépassement
Lorsqu’un client souscrit à un contrat d’électricité, il choisit une puissance souscrite, exprimée en kilovoltampères (kVA). Cette puissance détermine la quantité maximale d’énergie qu’il peut consommer à un instant donné. Si, à un moment donné, la consommation dépasse cette limite, le compteur Linky ou un autre dispositif de mesure enregistre ce dépassement.
Avec les anciens compteurs, le dépassement provoquait souvent une coupure immédiate de l’électricité (disjonction). Cependant, avec les compteurs intelligents comme le Linky, la consommation est mesurée en temps réel, et des frais de dépassement peuvent être appliqués sans coupure, selon la réglementation en vigueur.
Typologie des frais de dépassement
Les frais de dépassement sont calculés en fonction de l’amplitude et de la durée du dépassement. En général, ils prennent la forme de surcoûts appliqués à chaque dépassement enregistré durant une période donnée (mois, trimestre, etc.). Les modalités précises varient selon les fournisseurs d’électricité et les pays, mais le principe est le suivant :
- Dépassements ponctuels : Si les dépassements sont rares ou de courte durée, les frais peuvent rester limités, sous forme de facturation supplémentaire sur la base de la quantité de kilovoltampères excédentaires consommés.
- Dépassements réguliers ou importants : Dans le cas de dépassements fréquents ou très importants, les frais peuvent être plus élevés. Certains fournisseurs proposent même des systèmes de facturation progressive où le montant des frais augmente à mesure que la puissance dépasse la limite souscrite.
Impact sur les entreprises et les particuliers
Les dépassements de puissance sont particulièrement importants pour les entreprises industrielles, où les variations de consommation peuvent être importantes. Ces frais peuvent rapidement augmenter les coûts énergétiques, rendant la gestion de la consommation électrique plus complexe. Pour éviter ces pénalités, il est recommandé de surveiller régulièrement la consommation et, si nécessaire, d'ajuster la puissance souscrite.
Les frais de dépassement de puissance souscrite sont une manière pour les fournisseurs d’électricité de réguler l’utilisation du réseau et d’encourager les consommateurs à souscrire à une puissance adaptée à leurs besoins. Une bonne gestion de la consommation et une puissance souscrite adéquate permettent d’éviter ces surcoûts.
5- Comment optimiser la puissance souscrite de son compteur électricité?
Optimiser la puissance souscrite de son compteur d'électricité en entreprise est une démarche essentielle pour réduire les coûts énergétiques tout en garantissant une alimentation électrique suffisante. Une puissance souscrite trop élevée entraîne des frais fixes inutiles, tandis qu'une puissance trop basse peut provoquer des coupures fréquentes. Voici les étapes clés pour optimiser cette puissance souscrite.
Analyser les besoins énergétiques réels de l'entreprise
La première étape pour optimiser la puissance souscrite est d'évaluer précisément la consommation électrique de l'entreprise. Cela implique :
- Inventorier les équipements électriques : Lister tous les appareils et machines utilisés (éclairages, ordinateurs, équipements industriels, climatisation, etc.) et identifier ceux qui consomment le plus d'énergie.
- Étudier les périodes de consommation : Repérer les moments où la consommation est la plus élevée, notamment pendant les pics d’activité. Cette analyse permet de comprendre les besoins énergétiques lors de pics de demande.
Surveiller et analyser la consommation avec un compteur intelligent
Si l’entreprise dispose d’un compteur intelligent (comme le compteur Linky en France), il est possible d’accéder à des données précises sur la consommation d’électricité en temps réel. Ces compteurs permettent :
- De suivre les pics de consommation : En consultant les données, il est possible de voir si la puissance souscrite actuelle est suffisante ou excessive par rapport à l’usage réel.
- D’ajuster la puissance souscrite : En fonction des observations, il est possible de souscrire une puissance plus adaptée. Par exemple, si la puissance maximale enregistrée n’atteint jamais la puissance souscrite, il peut être pertinent de la réduire.
Optimiser l'usage des appareils électriques
L'optimisation de la puissance souscrite passe aussi par une meilleure gestion des appareils électriques. Voici quelques actions possibles :
- Étalement des usages énergétiques : Éviter de faire fonctionner tous les équipements énergivores en même temps. Par exemple, organiser le démarrage des machines lourdes à des horaires décalés pour éviter les pics de consommation.
- Maintenance régulière des équipements : Un appareil mal entretenu consomme plus d’énergie. Il est donc essentiel de vérifier régulièrement l’état des équipements pour optimiser leur consommation.
- Investissement dans des équipements économes en énergie : Remplacer les équipements obsolètes par des modèles plus performants et économes peut considérablement réduire la consommation énergétique.
Ajuster la puissance souscrite auprès du fournisseur d’électricité
Une fois l'analyse effectuée, et si l'entreprise constate que la puissance souscrite est trop élevée ou trop basse, il est possible de la modifier auprès du fournisseur d’électricité. Cela permet d'adapter l'abonnement à la consommation réelle et ainsi de réduire les coûts fixes liés à l'abonnement.
Optimiser la puissance souscrite de son compteur d'électricité en entreprise repose sur une évaluation rigoureuse des besoins, une gestion intelligente des équipements et une adaptation régulière du contrat en fonction des variations de consommation. Cette démarche permet à la fois de garantir un fonctionnement efficace de l’entreprise et de maîtriser les coûts énergétiques.